Considérée comme un Engin de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM), la circulation à trottinette électrique est soumise au code de la route. D’autres règles spécifiques existent afin de limiter les comportements dangereux et ainsi pouvoir rouler en toute sécurité. Vous avez des questions sur la réglementation en vigueur ? On y répond !

Qui peut conduire une trottinette électrique ?
La conduite d’une trottinette électrique est réservée aux personnes âgées d’au moins 12 ans. Comme pour le vélo, l’utilisation du téléphone portable et le port d’écouteurs ne sont pas autorisés pour rester le plus attentif possible à la route. La trottinette électrique doit également être bridée à 25 km/h et le conducteur ne doit pas transporter de passager.
Quels sont les équipements obligatoires ?
Chaque trottinette électrique doit être équipée d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore. Des dispositifs rétro-réfléchissants doivent également être installés à l’arrière et de chaque côté de l’engin.
Le conducteur est vulnérable : il faut qu’il soit vu, surtout de nuit ou lorsque la visibilité n’est pas suffisante. Pour cela, équipez-vous d’un vêtement ou d’un équipement (gilet, brassard…) qui réfléchit la lumière. Au guidon d’une trottinette électrique, le port du casque n’est pas obligatoire mais il est très fortement recommandé de le porter pour être protégé en cas de chute ou d’accident.

Où peut-on circuler ?
S’il y en a, les trottinettes électriques doivent circuler sur les bandes et les pistes cyclables. Sinon, vous devez obligatoirement rouler sur la chaussée, et uniquement sur les routes où la vitesse maximale autorisée ne dépasse pas les 50 km/h. La circulation dans les aires piétonnes ou les voies vertes est également autorisée, à condition de garder une allure modérée et ne pas gêner les piétons. Il est donc interdit de rouler sur les trottoirs.
À noter : sur dérogation de la Mairie, la circulation sur le trottoir peut exceptionnellement être autorisée dans certaines communes, en gardant une vitesse maximale de 6 km/h.
Où stationner sa trottinette électrique ?
Il est essentiel de bien stationner sa trottinette électrique pour ne pas gêner la circulation. Le mieux est de se garer au niveau des aires de stationnement réservées ou dans les parkings à vélo.
Il est interdit de stationner sur le trottoir car cela pourrait gêner les piétons. En dernier recours, placez votre trottinette électrique contre un mur, ou à côté d’obstacles déjà présents. Veillez toujours à ne pas bloquer la circulation, mais aussi les sorties de garage, les portes, les arrêts de bus, etc.
L’assurance est-elle obligatoire ?
Pour conduire une trottinette électrique, il est obligatoire d’être assuré, au moins par la responsabilité civile. Elle vous permet d’être couvert en cas de dommages causés à un tiers (accident avec un piéton, rétroviseur arraché sur un autre véhicule, etc.). Le plus souvent, votre contrat d’assurance habitation suffit pour vous couvrir.
Toutefois, il peut être intéressant de souscrire une assurance spécifique à la trottinette électrique pour être aussi couvert en cas de vol ou de dégradations matérielles sur votre engin. En plus, grâce à elle, vous pourrez également être couvert si vous vous blessez lors d’une chute ou d’un accident.
Quelles sanctions en cas de non-respect ?
En cas de non-respect des règles, plusieurs sanctions peuvent s’appliquer. Vous risquez :
- une amende de 35 euros (2e classe) en cas de non-respect du code de la route, si vous transportez un autre passager, ou si vous n’avez pas d’équipement rétro-réfléchissant alors que la visibilité n’est pas optimale. C’est également le cas si vous vous faites remorquer, ou si vous poussez ou tractez une charge avec votre engin ;
- une amende de 135 euros (4e classe) si vous débridez votre trottinette électrique ou si vous circuler sur le trottoir sans y être autorisé ;
- une amende de 1 500 euros (5e classe) si vous circulez à une vitesse supérieure à 25 km/h.
- une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 euros en cas de défaut d’assurance. Pour une première infraction, l’amende pourrait s’élever à 500 euros, minorée à 400 euros et majorée à 1 000 euros en fonction du délai de paiement.
Sources : www.securite-routiere.gouv.fr/;